201 fans | Vote

Script VF épisode The dead line

La ligne morte / The dead line

 

Une sonnerie de téléphone.

STELLA : Allô ? Stella Courtney à l’appareil. J'espère que c’est important !

IANTO : Professeur Courtney, je m’appelle Ianto Jones, nous avons un ami en commun : Jack Harkness...

STELLA : Jack Harkness ? Seigneur, cela fait des années que je n’ai plus entendu ce nom.

IANTO : Je sais qu’il est tard, je m’en excuse.

STELLA : Il est 2h du matin. Vous me parlez de Jack, après 30 ans. Quel est le problème ?

IANTO : Il est en train de mourir.

Générique de Torchwood.

 


Hôpital

STELLA : Infirmière, excusez-moi, je cherche un de vos patients, Jack Harkness.

INFIRMIERE : Je consulte le registre. Harkness, soins intensifs, chambre 2.

STELLA : Merci.

GWEN : Excusez-moi, professeur Courtney ?

STELLA : Oui, qui êtes-vous ?

GWEN : Je m’appelle Gwen Cooper, merci d’être venue.

STELLA : Ne me remerciez pas. Dites-moi seulement ce qui se passe.

GWEN : Il est par ici.

STELLA : Je suppose que vous êtes Torchwood ?

GWEN : Oui.

STELLA : Je ne comprends pas, il ne peut pas mourir.

GWEN : C’est en fait pire que la mort.

STELLA : Seigneur !

IANTO : Vous devez être Stella ? Désolé de vous avoir téléphoné si tard.

STELLA : Non, Ianto, vous avez bien fait. Jack ?... Il n’a pas vieilli d’un iota. Bien sur que non.

GWEN : Depuis qu’il s’est évanoui, ses yeux sont restés ouverts, mais je ne pense pas qu’il nous entende.

STELLA : Ses pupilles sont dilatées. Totalement vides. Pas de réaction à la lumière lors du check up complet, mais il garde certains réflexes de base mais...

GWEN : C’est bon signe ?

STELLA : Ce n’est pas un coma, plutôt une sorte d’état de transe. Depuis combien de temps est-il comme ça ?

IANTO : 13 heures. Vous pouvez l’aider ?

STELLA : Voyons voir. Regardez là sur l’écran.

GWEN : C’est quoi ?

STELLA : Son activité cérébrale, certes minime, comme une lueur clignotante dans le noir, mais elle est bien là.

GWEN : Il n’est pas tout à fait perdu ?

STELLA : C’est un début. Que s’est-il passé ? Ça ne m’a pas l’air d’être un accident...

IANTO : Stella, il n’y a pas que lui...

STELLA : Comment cela ?

GWEN : Il y a 20 autres personnes dans cet hôpital, toutes dans le même état.

STELLA : Vous feriez bien de m’expliquer ce qui se passe, mes enfants.

IANTO : Tout ce qu’on sait c’est qu’il y a deux jours de ça, un certain Bob Roberts a reçu un appel téléphonique.

 

Retour dans le temps, chez Bob Roberts

Une sonnerie de téléphone.

FEMME DE BOB : Bob ? Bob ?

BOB : Mmmm... quoi ?

FEMME DE BOB : Le téléphone sonne.

BOB : Il est 3h et quart du matin, c’est sans doute un faux numéro ou des plaisantins, ils vont se lasser...

FEMME DE BOB : Ou bien une mauvaise nouvelle. C’est peut-être Ally ?

BOB : C’est bon, mais je suis certain que c’est un crétin qui s’amuse. (Il se lève) Allô, Cardiff 180252. Allô ? Qui est-ce ? C’est qui ? Bon, c’est réussi, vous m’avez sorti de mon lit, c’est marrant, ah ah ah... (Un bruit métallique à l’autre bout de la ligne) Bordel, c’est... Des cris. Il s’écroule.

FEMME DE BOB : Bob ? C’est toi qui ris ? (Elle s’approche). Oh mon dieu ! Bob !

 

Retour dans le temps, au Hub

JACK : Ok, Gwen, Ianto, voici des photos de Bob Roberts, depuis le St-Helen’s Hospital, où il est actuellement admis.

GWEN : Vous avez vu ses yeux ?

JACK : Il est dans un état de transe profond, ce qui déconcerte totalement les médecins. Et sa femme raconte que tout est parti d’un coup de téléphone en plein milieu de la nuit.

IANTO : Il a du s'endormir avant que sa banque ne lui passe un interlocuteur.

JACK : Bob Roberts n’est pas le seul. Sept autres cas à travers le pays, tous retrouvés près d’un téléphone, ou carrément le téléphone à la main.

GWEN : Je ne comprends pas.

JACK : Personne ne comprend. C’est un cas pour Torchwood. Pas le temps de prendre un café, Ianto, les clés de voiture, tiens !

 

Chez Bob

FEMME DE BOB (elle ouvre sa porte) : Oui ?

GWEN : Madame Roberts, désolée de vous déranger. Pouvons-nous parler un instant ? C’est au sujet de votre mari.

FEMME DE BOB : Mon mari est malade, il est à l’hôpital. Je viens juste de lui rendre visite.

JACK : Nous sommes au courant pour votre mari. Nous sommes là pour lui venir en aide.

FEMME DE BOB : Vous n’avez pas l’air d’être des médecins. Si vous venez prêcher la bonne parole, c’est gentil mais non merci.

JACK : Je ne suis pas un opportuniste, croyez-moi. Nous sommes pour ainsi dire des « consultants », et nous pouvons vous aider.

GWEN : Je vous en prie, Madame Roberts, je ferai moi-même le thé.

FEMME DE BOB : Très bien, vous feriez mieux d’entrer... Bob était un homme plein de santé, rien ne pouvait dire qu’il allait tomber malade. Que s’est-il passé ? Je ne peux pas le perdre, pas comme ça...

Elle pleure.

GWEN : Buvez ça.

FEMME DE BOB : Merci.

GWEN : Ecoutez moi, Jeanne, Bob m’a l’air d’être un battant. Personne ne dit que vous allez le perdre, nous voulons nous assurer qu’il rentrera bien chez vous, en parfaite santé.

FEMME DE BOB : Mais vous ne l’avez pas vu. Et ses yeux ! On aurait dit qu’il était déjà mort. Les médecins sont impuissants, n’est-ce pas ? Je l’ai bien vu à leur visage ou alors ils me cachent quelque chose.

JACK : Bob n’est pas le seul cas.

FEMME DE BOB : Comment ça ? C’est une épidémie ?

JACK : On a besoin de vous pour le découvrir.

FEMME DE BOB : Je ne vois pas ce que je peux faire.

GWEN : Ecoutez moi, nous n’allons pas vous faire de folles promesses que nous ne pourrons tenir. Nous ferons tout pour vous ramener Bob. Et croyez-moi, nous n’abandonnons jamais. Alors n’abandonnez pas Bob.

FEMME DE BOB : Que dois-je faire ?

JACK : Il était au téléphone quand ça s’est produit...

FEMME DE BOB : Oui, oui, il a sonné en pleine nuit.

JACK : On peut voir ce téléphone ?

FEMME DE BOB : Si vous y tenez, mais en quoi cela peut-il aider ?

GWEN : Faites-nous confiance, Jeanne.

JACK : Montrez-nous ce téléphone, c’est tout.

Un portable sonne, celui de Jeanne.

FEMME DE BOB : Oh, c’est ma fille. C’est là, allez-y.

GWEN : Très bien.

FEMME DE BOB : Ally ? Non, pas de changement.

***

JACK : C’est une véritable pièce de musée.

GWEN : Non, Jack, c’est presque à la mode.

JACK : A la mode ? Pourquoi, ne suis-je pas à la mode, tu m’as bien regardé !

GWEN : Oh si. « chic intemporel ».

JACK : Le classique ne se démode jamais.

GWEN : C’est pour ça que ce téléphone coûte une fortune de nos jours.

JACK : Le style, c’est une chose, la technologie en est une autre. Vous autres, plus la technologie avance, plus vous êtes nostalgiques du passé.

GWEN : C’est pas le sujet. Bloque la porte pendant que je passe ce téléphone au scanner pour voir s’il contient des traces d’activité de la Faille.

JACK : J’ai eu un téléphone comme celui-ci, en 1974, « la tour infernale », Abba, les Streekers, les grands châles, quelle époque !

GWEN : Résidus de la Faille. On devrait le ramener à la Base.

JACK : Tu veux dire qu’une activité alien a contaminé le réseau téléphonique ?

GWEN : Ce qui veut dire que toute personne qui répond à cet appel est en danger.

 

Société de transport Harwood

Une sonnerie de téléphone.

RHYS : Ruth ? Ruth ? T’es où ? Comme si je n’étais pas assez occupé pour me taper le boulot de cette fichue secrétaire invisible ! Société de transport Harwood, ici Rhys Williams.

GWEN : Rhys, c’est moi.

RHYS : Gwen ? Salut mon amour, ça c’est une surprise !

GWEN : Rhys, écoute-moi. Il se passe quelque chose au niveau du réseau téléphonique.

RHYS : Comment ça ?

GWEN : C’est dangereux.

RHYS : C’est causé par la Faille, c’est quelque chose d’alien ?

GWEN : On ne sait pas encore. Mais ça attaque les cerveaux. Les victimes se referment sur elles-mêmes. Elles sont en transe. On dénombre déjà 20 malades à St-Helen, alors je t’en prie, ne t’approche pas du téléphone.

RHYS : Que je m’éloigne du téléphone ? J’ai une entreprise à faire tourner moi, je fais comment ?

GWEN : C’est plus important que ton entreprise, Rhys.

RHYS : Attends, tu me téléphones pour me dire de ne pas m’approcher du téléphone ?

GWEN : Je sais, je sais, mais c’est moi, je sais que je peux t’appeler sans danger, enfin je crois...

RHYS : Si je comprends bien, tu peux m’appeler mais pas moi...

GWEN : Rhys, je t’en supplie, ce matin j’ai parlé à une femme dont le mari est allongé sur un lit d’hôpital, quasiment mort, parce qu’il a répondu à un coup de fil. Je ne veux pas te voir allongé toi aussi. Je veux te protéger.

RHYS : Mais tu ignores ce qui se passe.

GWEN : Pour l’instant oui. Dis-moi que tu seras prudent. Vérifie le numéro de l’appelant avant de répondre au téléphone. Si un numéro inconnu s’affiche...

RHYS : Je laisse sonner. Promis. Gwen ?

GWEN : Quoi ?

RHYS: Sois prudente toi aussi.

GWEN : Je t’aime.

 

Retour au Hub

GWEN : Alors le téléphone de Roberts, ça donne quoi ?

JACK : Pas seulement celui de Roberts, regarde.

GWEN : Eh bien, quelqu'un a bossé dur on dirait !

IANTO : Je me demande qui ça peut être ?

JACK : Les téléphones des autres victimes. Vous remarquez rien ?

GWEN : Ils sont tous pareils, anciens, années 70.

JACK : Deux tons de gris, téléphones de bureau standards. "Hey chéri(e), tu veux venir voir "massacre à la tronçonneuse ce soir ?".

IANTO : Et il y en avait qui t'accompagnaient ?

JACK : C’était les années 70, les films étaient si mauvais. C'était "pelotage assuré". Vous auriez du me voir avec mes chaussures à semelles compensées et mes cols pelle à tarte, ouh ! Ianto, tu aurais été canon, avec des favoris et une petite moustache à la mexicaine, tu devrais essayer, un vrai rôle de composition.

IANTO : Seigneur Dieu, non !

JACK : Stella aimait bien les jeux de rôles.

GWEN : Qui ?

JACK : On s'est fréquenté en 1975 pendant quelques semaines, elle n’était alors qu’un jeune médecin. Maintenant c’est une des neuro-scientifiques les plus douées. Mais elle avait une sacrée imagination pour les faire la bringue !

IANTO : Tu es toujours en contact avec elle ?

JACK : Ça fait des années que je ne l’ai vue. Mais je vérifie de temps à autre qu’elle va bien. Bref, c’est du passé, ceci en revanche...

IANTO : C'est un bout de papier.

JACK : Avec un numéro qui, selon les enregistrements, a sonné sur ces pièces de musée avant que leur propriétaire ne s’évanouisse : Cardiff 2059.

GWEN : Pas bon. Il faut 6 chiffres pour un numéro de téléphone, non ?

IANTO : Aujourd’hui oui. Mais pas il y a 30 ans.

GWEN : Tu parles des années 70. Que viennent faire les années 70 dans ce qui nous préoccupe en ce moment ?

JACK : Il n’y a qu’une seule façon de le savoir.

IANTO : C’est-à-dire ?

JACK : Ce numéro est notre unique piste.

GWEN : Non, Jack, ne prends pas ce risque.

JACK : On a promis à Jeanne Roberts de lui ramener son mari, de faire tout notre possible. (Il compose le numéro). Rien, cette ligne est morte.

Tous les vieux téléphones sonnent en même temps.

GWEN : Oh, c’est quoi ça ?

JACK : Je pense qu’ils veulent bien nous parler, après tout.

IANTO : Mais ces téléphones sont débranchés, Jack.

JACK : Oui, c’est bizarre, ils vont peut-être me dire leur « truc ».

GWEN : Jack, non !

Jack décroche.

JACK : Allô ? Ici Jack Harkness...  

Bruits métalliques, cris. Jack s’effondre.

IANTO : Jack ! Jack !

 

Retour à l’hôpital, présent

IANTO : Il s’est évanoui, comme les autres. Maintenant il est en transe, comme mort, avec les yeux ouverts.

STELLA : Eh bien, Jack n’est pas mort.

GWEN : Et il ne peut pas mourir.

IANTO : Mais si on ne peut pas revenir en arrière, découvrir ce qui a déclenché tout ceci pour y mettre un terme et ramener Jack. Il restera ainsi pour toujours. Vous imaginez un peu... Jack, que se passe-t-il ? Jack ?

STELLA : Regardez l’activité de son cerveau sur l’écran, il y a une minute il n’y avait rien et maintenant... Je n’ai jamais rien vu de tel. Aucun changement physiologique, il n’en sort pas, non. Où sont les autres patients ?

GWEN : Par ici, je vais vous montrer.

IANTO : Je reste ici. Je ne te quitte pas. Tant que tu n’es pas réveillé, j’irai nulle part.

 

Auprès des autres patients

GWEN : Mon dieu, les écrans, on dirait qu’ils sont tous reliés.

STELLA : C’est probable.

GWEN : Par télépathie ?

STELLA : Je l’ignore. Cela semble fou mais c’est possible. L’activité de leur cerveau s’est inversé, c’est fascinant, il me faut consulter les essais cliniques, voir si d’autres tests sont nécessaires.

GWEN : Faites votre possible, Stella, je vous en prie.

STELLA : Où allez-vous ?

GWEN : Chercher ce qui a déclenché tout ça !

 

Base Torchwood

GWEN : Rhys ? Que fais-tu ici ?

RHYS : Eh bien, comme tu n’es pas rentrée de la nuit et que les téléphones sont devenus dangereux, je campe devant la Base, pour être certain de te croiser et te demander ce qui se passe, bordel !

GWEN : Excuse-moi. J’aurais du essayer de t’envoyer un message. Cette chose s’est infiltrée dans le réseau téléphonique. Elle a eu Jack !

RHYS : Jack ? Mais je le croyais indestructible, comme le Capitaine Scarlet.

GWEN : Il est allongé là-bas, comme un cadavre, et c’est Jack, tu comprends ? C’est complètement inattendu comme cas de figure.

RHYS : Viens là, tout va bien, tu sais ce qu’il te faut ? Un bol de thé, des biscuits, un bon petit déjeuner. Allez viens.

 

Dans un café

Les portables de tous les clients se mettent à sonner.

GWEN : Maintenant tu comprends pourquoi je t’ai dit de ne pas t’approcher d’un téléphone ?

RHYS : C’est fou !

GWEN : Regarde autour de toi, tout le monde ici a un téléphone portable dans sa poche. Ils portent tous une bombe à retardement. Et si cette chose s’était préparée, en étirant chacun de ses muscles, piochant des individus au hasard ici ou là, si elle avait décidé d’agir maintenant ?

RHYS : C’est pas seulement à Cardiff, hein ? Elle contrôle les réseaux du monde entier, on n’a qu’à tout neutraliser…

GWEN : Quoi, le réseau téléphonique, le réseau mondial ?

Elle pouffe de rire.

RHYS : On le piège, et personne ne sera blessé.

GWEN : Oui, jusqu’à ce qu’on active à nouveau le système et la chose sera encore là. D’ailleurs, comment appeler une ambulance sans téléphone, Rhys ?

RHYS : On doit agir.

GWEN : Qui, « on » ?

RHYS : Avec Ianto au chevet de Jack, tu te retrouves toute seule, tu as besoin d’aide. Dis-moi quoi faire et je le fais.

GWEN : Rhys, c’est dangereux.

RHYS : Et à notre mariage, ça ne l’était pas ? Avec cette chose hideuse que j’ai voulu attaquer avec une tronçonneuse.

GWEN : Qui est tombée en rade.

RHYS : Exact. Et Jack nous a sauvé la vie, à tous les deux. C’est le moment de lui renvoyer l’ascenseur.

GWEN : Et Harwood ?

RHYS : Ruth devra se secouer les miches pour une fois. Ecoute, le numéro de téléphone, tu m’as dit qu’il n’aboutissait nulle part, mais peut-être qu’il est lié à tout ça ?

GWEN : Et tu te plains de ne pas passer assez de temps avec moi ? Tu te mets à penser comme un flic.

RHYS : Et j'ai les pieds qui vont avec !

 

A l’hôpital

STELLA : Je vous apporte du café.

IANTO : Merci. Il n’a pas bougé.

STELLA : J’ai étudié les scanners de son cerveau, rien n’explique son état, sur le plan physiologique. Pas de tumeur ni d’hémorragie. A mon avis, ce qui se passe ici a un lien direct avec cette ligne téléphonique, une sorte de réaction électromagnétique.

IANTO : Un signal électrique ?

STELLA : Un signal ou une sorte de vie pseudo-scientifico-cérébrale. J’ai vu tant de choses, depuis les années 70, qui n’avaient aucune explication logique.

IANTO : Comme Jack ?

STELLA : Je n’ai jamais voulu faire partie de Torchwood, mais quelque part, cela change votre vision du monde d’y être.

IANTO : Et quelle est votre vision de ce qui se passe ?

STELLA : Le cerveau est une machine étonnante, Ianto. A la base, c’est comme un orage foudroyant d’énergie qui ne cesse jamais. Une centaine de billions de neurones qui se renvoient des pulsations électromagnétiques le long de fines fibres protoplasmiques chaque seconde et ce à la vitesse de la lumière. Quoi que ce soit, ce qui est arrivé par cette ligne téléphonique agit comme un virus informatique qui éteindrait ces pulsations.

IANTO : Mais si les pulsations cessent, il ne respirera plus, ses organes vont mourir et lui aussi ?

STELLA : En effet, et c’est-ce qui est fascinant, car si Jack, comme les autres malades, est ainsi « mis en pause cérébrale », il n’est pas totalement inerte, il lui reste encore assez de pulsations pour maintenir ses organes en marche.

IANTO : Donc le but n’est pas de le tuer ?

STELLA : C’est exact, cette chose, quelle qu’elle soit, a besoin de garder ces personnes en vie.

 

A Murdoch House

RHYS : C’est ça ?

GWEN : Cela fait plus de 20 ans qu'on ne compose plus de numéros de téléphone à 4 chiffres, mais à l'époque, si tu composais le 2059, c’est ici que ton appel aboutissait, à Murdoch House, siège d'entreprise immobilière de Cardiff et de sa région (C&W).

RHYS : On dirait qu’il a souffert !

GWEN : Ils ont déménagé à Swansea au milieu des années 70.

RHYS : Et il est vide depuis tout ce temps ?

GWEN : Ils espéraient casser la baraque sur le marché immobilier, ils ont raté le coche.

Ils forcent la porte d’entrée.

GWEN : Allez !

RHYS : Tu vois, je t’avais dit que t’aurais besoin de moi, même si c’est pour finir dans un vieux bureau à la con ! Ça y est !

GWEN : Toi et moi, Rhys, équipe Torchwood.

RHYS : Je ferais bien l’affaire ?

GWEN : Non, c’est moins risqué comme ça.

RHYS : Whouah, on étouffe ici, ça sent le renfermé.

GWEN : Oui, je comprends pourquoi le C&W rechigne à poser des toits au dessus de la tête des gens.

RHYS : On dirait que ça a servi d’une base de repliement. Quelqu'un s'est servi, les câbles sont arrachés. Cet endroit pue l’humidité, Gwen, on trouvera rien à part des rats... On fait quoi ?

GWEN : Aucune idée, Rhys, mais c’est comme ça que ça marche : on choisit une piste et on voit où elle nous mène. 2059 nous a mené jusqu’ici. Il faut chercher la suite. Un lien après l’autre.

RHYS : Tu fais quoi ?

GWEN : Je passe le scanner pour voir si on trouve une énergie de la Faille. S’il existe un lien entre ce bâtiment et ce qui arrive à Jack, on trouvera forcément des résidus de Faille ici.

RHYS : Et il y en a ?

GWEN : A peine.

RHYS : On perd notre temps, viens, j’étouffe dans cette puanteur. J’ai besoin d’air frais.

GWEN : Ecoute.

Une sonnerie de téléphone.

RHYS : Il n’y a pas de câble électrique, un téléphone ne peut pas sonner.

GWEN : Pareil que les téléphones qui sont au Hub.

RHYS : Où tu vas ?

GWEN : Chercher d’où ça vient !

RHYS : Oh, les coups de fil, c’est souvent des mauvaises nouvelles.

GWEN : Amène-toi !

RHYS : Oh, c’est encore pire ici... C’est quoi ?

GWEN : Tu ferais mieux d’attendre là Rhys.

RHYS : Pendant que tu fonces comme Lara Croft ! Et ça vient de là, derrière cette porte.

GWEN : Rhys, attends, j’y vais en premier.

RHYS : Alors, c’est quoi ?

GWEN : Quoi ?

RHYS : Bon, j’entre !

Ils crient et sortent.

GWEN : Oh mon Dieu !!

RHYS : Bordel !!

GWEN : Ça va ?

RHYS : Oui, je crois. J’ai jamais rien vu de tel, désolé d’avoir dégobillé...

GWEN : Pas de mal. Un cadavre c’est une chose, ce n'est jamais beau, mais une fois que les mouches et les rats sont passés dessus, tout le monde vomit.

RHYS : Il est là, allongé, pauvre gars, le téléphone encore dans sa main.

GWEN : Il n’a pas fait gaffe que le téléphone n’était pas branché, il a juste décroché et s’est effondré comme les autres.

RHYS : Et personne ne l’a retrouvé. Il est sans doute mort d’inanition.

GWEN : Je dois mettre ce téléphone en lieu sûr. Ce machin contient de l’énergie provenant de la Faille. Aide-moi, tu veux. En voilà un qui ne nous causera pas de problèmes. Tu sais, les premières victimes avaient un téléphone comme celui-ci, et s’ils venaient tous d’ici ?

RHYS : Comment ça ?

GWEN : Les quelques câbles électriques enlevés de leur gaine et revendus. Si quelque chose s’est produit ici dans les années 70...

RHYS : Quelque chose qui est entré dans les téléphones.

GWEN : Cet endroit est au cœur de tout ça, j’en suis persuadée. Allez, monte. On va à Swansea.

 

A l’hôpital, présent

IANTO (à Jack toujours dans le coma) : On dit qu’il faut parler aux personnes qui sont dans le coma. Je ne sais absolument pas si tu m’entends ou pas, Jack, je n’ai jamais entendu parler de quelque un sortant du coma en continuant une conversation. Donc, à mon avis, c’est un truc que les médecins nous disent de faire, pour se sentir mieux, pas vraiment pour t’aider. On a ainsi l’impression de ne pas être totalement inutile, ça nous donne seulement un prétexte pour continuer. Qu’on ne soit pas là juste à attendre. Attendre que la science progresse. Que le miracle s’accomplisse... Que le cauchemar s’arrête.

Je ne suis pas très bavard, Jack, tu le sais, mais là je te parle même si je sais que ça ne t’aide pas. Promets moi que si tu m’entends, quand tu t’en sortiras, car tu t'en sortiras, promets moi seulement de ne jamais faire allusion à ce que je vais te dire. Qu'est-ce que tu en dis ? On fait comme ça ?

C’est la première fois que je te regarde aussi longtemps et que je ne te vois pas sourire. Je t’ai regardé dormir, tu le sais ? Tellement de fois, je me réveillais à tes côtés en pleine nuit et je te regardais. Je voyais tes yeux bouger sous tes paupières, quand tu rêvais. J’essayais d’imaginer ce à quoi un homme tel que toi pouvait bien rêver... Toutes les choses que tu as vues, toutes les vies que tu as vécues, les gens que tu as aimés. Je me demandais si tu rêvais de moi, je l’espérais ! Mais pour être franc, je ne suis qu’un spot dans le temps pour toi.

Chaque jour je vieillis un peu plus, mais pas toi, tu as déjà vécu des milliers de fois. Comment peux-tu me voir vieillir et mourir ? Comment pourrais-je te voir vivre sans jamais mourir ? Je suppose que cela ne sera jamais un problème pour nous, pas avec ce boulot. Personne à Torchwood ne vit assez longtemps pour toucher une pension, hein ? Et si par miracle, je vivais assez longtemps pour voir mes cheveux devenir gris - ou pire, dieu m’en préserve, tomber- je ne me fais aucune illusion, je sais que tu ne seras plus là pour le voir. Un jour, tu repartiras, comme tu l’as déjà fait, et cette fois, tu ne reviendras pas. C’est peut-être à ça que tu rêvais les nuits où je te regardais dormir. Sans doute est-ce pour ça que même quand tu dormais, je te voyais sourire. Mais tu n’es pas encore parti, Jack, je le sais. Je sais que tu me reviendras.

 

Au bureau de C&W

GWEN : Merci de nous recevoir monsieur Tyler. Avec vos fonctions au sein du C&W, je me doute que vous êtes un homme très occupé.

TYLER : Eh bien, en effet, je ne déambule pas un pinceau à la main, mademoiselle euh ?

GWEN : Gwen Cooper, et voici Rhys Williams, mon... associé.

TYLER : Enchanté de faire votre connaissance, mademoiselle Cooper. Monsieur Williams, vous avez bien de la chance d’avoir une associée aussi séduisante.

RHYS : Oui je pense bien.

TYLER : Vous vouliez me parler de Murdoch House c’est cela ? Vous savez que nous envisageons une rénovation...

GWEN : Ce n’est pas tant le bâtiment lui-même qui nous intéresse, plutôt le système téléphonique, monsieur Tyler.

TYLER : Ah, les téléphones ?

GWEN : Oui.

TYLER : Je vois, je suis désolé mais je crains que les entrepreneurs aient trouvé un accord à ce sujet et que l’équipement téléphonique ait été revendu.

RHYS : Vous pouvez nous dire à qui ?

TYLER : Eh bien, je n’ai pas l’information sous la main mais...

GWEN : Vous pouvez chercher ?

TYLER : En avez-vous besoin ?

GWEN : Monsieur Tyler, avez-vous eu vent de problèmes particuliers survenus à Murdoch House, quelque évènement impliquant ces téléphones ?

TYLER : Je crains de ne pas vous suivre. Pourriez-vous être plus précise ?

GWEN : Non, monsieur Tyler, je pense que vous savez très bien de quoi je parle.

RHYS : Allez, mon vieux, il y a des vies en danger, des gens qui sont à l’hôpital, en transe, et un homme qui en est mort. Alors arrêtez votre char et dites-nous ce que vous savez, ok ?

TYLER : En transe, vous dites ?

GWEN : A l’hôpital St-Helen, tous sont là-bas après avoir répondu à un appel téléphonique donné depuis le numéro que votre société avait attribué à Murdoch House, et à tous ses téléphones.

TYLER : C’est impossible.

GWEN : Hé si, et franchement je vois à vos mains qui tremblent que vous savez de quoi je parle, n’est-ce pas ?

TYLER : Qui êtes-vous ?

GWEN : Torchwood. Qu’avez-vous à cacher ?

TYLER : La C&W est une entreprise modeste, familiale. On s’occupe bien des nôtres.

RHYS : De qui, monsieur Tyler ?

TYLER : Je pense que vous devriez me suivre et voir par vous- mêmes. Je vous en prie.

GWEN : Et où allons-nous ?

TYLER : Pas très loin, sur la côte. Une maison de repos privée, qui nous appartient en vérité.

 

Maison de repos

RHYS : C’est bien plus beau que Murdoch House, ça c’est sûr. Qu’est-ce que la C&W fabrique avec une maison de repos privée ?

GWEN : Eh bien, Monsieur Tyler va nous le montrer.

TYLER : J’y vais en premier. Ils n’attendent pas de visite. Je vous montre pour vous prouver que nous n’avons rien à cacher.

GWEN : Peu m’importe que vous ayez quelque chose à cacher ou pas, monsieur Tyler, tout ce que je veux c’est un moyen d’aider toutes ces personnes à l’hôpital.

TYLER : C’est par là, je vous prie. Mademoiselle Gillian, elle est ici depuis 33 ans.

GWEN : Oh mon dieu, ses yeux ! Comme les autres victimes.

RHYS : Mais c’est arrivé en 76 ?

TYLER : Le 24 septembre, à 3h, c’est là que le téléphone a sonné. On travaillait dans le même bureau à l’époque. Gillian n’avait que 17 ans. Elle était belle. J’avais mis des semaines à trouver le courage de lui demander de sortir avec moi, et c’est là qu’elle a répondu à ce maudit coup de fil.

GWEN : Je suis désolée, monsieur Tyler. Combien d’employés avez-vous ici ?

TYLER : Aujourd’hui ?

GWEN : Mmm.

TYLER : Seulement 6, les plus jeunes.

RHYS : Vous voulez dire qu’il y en avait d’autres ?

TYLER : Il y a 34 ans, oui, il y en avait 13. Malgré leur état de transe, ils vieillissent quand même. Mais on s’est bien occupé de toi, n’est-ce pas Gillian ? La société les a tous pris en charge. Quoi que ce fut, cela s’est passé dans nos locaux, nous avons reconnu notre part de responsabilité, fermé Murdoch House, puis avons déménagé notre entreprise. Je ne sais pas ce qui se passe ici, je n’ai aucun début d’explication mais nous avons fait tout ce que nous pouvions.

GWEN : Ce qui s’est passé n’est pas de votre faute.

TYLER : C’est l’orage qui a tout déclenché, l’orage du 24 septembre, le jour où la sècheresse a pris fin. J’ai cru que le ciel allait nous tomber sur la tête. Je n’avais jamais rien vu de tel.

GWEN : Pourquoi pensez-vous qu’il y a un lien avec cet orage et les évènements actuels ?

TYLER : Le bâtiment a été touché par la foudre. Toutes les ampoules ont explosé, tous les fusibles ont sauté, et c’est là que le téléphone a sonné. Je l’ai vue qui répondait. J’ai vu ce qui est arrivé à ses yeux. Je n’oublierai jamais. Quoi que ce fut, c’est arrivé par la foudre. Vous pensez que je suis fou, n’est-ce pas miss Cooper ?

GWEN : Non, monsieur Tyler, pas du tout. Mais dites-moi, Gillian et les autres patients, quelque chose s’est produit ce matin...

TYLER : Oui absolument, quelque chose de fou, comme une sorte d’interférence.

GWEN : Exactement comme à St-Helen.

TYLER : C’est la première fois depuis 34 ans.

RHYS : Alors pourquoi maintenant ?

GWEN : Je ne sais pas. On ferait mieux de retourner à l’hôpital.

 

A l'hôpital

GWEN : Du nouveau ? Vous avez entendu ce bruit de nouveau ?

IANTO : Non, rien. Et il y a d’autres cas, 20 autres personnes de plus à travers Cardiff.

RHYS : Et devinez quoi ? On vient juste d’apprendre que tout a commencé en 1976.

STELLA : Comment est-ce possible ?

GWEN : 76, c’est le déclenchement de tout.

RHYS : Avec la foudre qui s’est abattue sur ce bâtiment de la C&W.

GWEN : Le 24 septembre, pour être précis.

IANTO : Tu as vérifié l’historique de la Faille ?

GWEN : Pas encore.

IANTO : Donne moi un blackberry.

STELLA : J’ai étudié l’activité cérébrale des patients pendant l’incident de ce matin, c’est fascinant. Ceci est le rythme électrique du pouls du cortex cérébral. Regardez, le rythme est le même pour tous les patients, et ça, c’est simplement impossible.

RHYS : Peut-être mais ici on s’habitue à bien des choses, vous savez.

STELLA : Je sais, et ça progresse. Quand leur cerveau a retrouvé un pouls, le téléphone a sonné dans tout Cardiff, 20 victimes de plus.

GWEN : Une minute, vous voulez dire qu’ils ont activé ces téléphones avec leur cerveau ?

STELLA : Le cerveau possède une énergie électromagnétique amplifiée d’une façon ou d’une autre, comme une sorte de transmetteur organique pour téléphones portables.

RHYS : Putain !

GWEN : Mais pourquoi rien de tel ne s’est produit en 76 ? Et pourquoi ici à Cardiff et sa région ?

STELLA: Peut-être ont-ils atteint une somme de personnes significative, créant ainsi un réseau. Ils sont tous connectés les uns aux autres. D’une manière ou d’une autre.

RHYS : Seigneur... Et c’est quoi la suite ?

IANTO : Ok, j’ai les données historiques de la Faille de 1976. Le 24 septembre a marqué la fin de la sècheresse la plus longue que le Pays de Galles a connu en 300 ans.

RHYS : Une seconde, tu veux dire que la Faille influe sur la météo ?

GWEN : Evidemment, pourquoi crois-tu qu’il y ait autant d’ouragans depuis les années 80 ?

IANTO : Un pic d’activité de la Faille coïncide avec l’orage du 24 septembre 1976.

GWEN : Un orage a frappé Murdoch House, tous les téléphones se sont mis à sonner et tout a commencé.

Les alarmes retentissent dans l’hôpital.

STELLA : Ça recommence, il faut l’arrêter !

GWEN : Plus les téléphones sonnent, plus il y aura de victimes...

RHYS : On peut débrancher les moniteurs ?

IANTO : Les moniteurs ne font que retransmettre. Ce sont leurs cerveaux qui agissent.

STELLA : Et 46 autres cerveaux, et bientôt 40 de plus et dieu sait encore combien ?

IANTO : Comme un virus, un virus informatique, c’est comme ça que ça marche exactement, se multipliant de façon exponentielle. Un virus électrique porté par un signal électrique et magnétique, qui s’attaque aux cerveaux humains mais il a besoin des téléphones pour agir comme un conducteur électronique.

STELLA : Brillant !

Un portable sonne.

RHYS : Désolé, c’est Ruth, elle doit se demander où je suis.

GWEN : Ne répond pas!

Tous les portables sonnent dans l’hôpital.

GWEN : Mon dieu, ils nous téléphonent !

STELLA : Non, c’est tout l’hôpital.

IANTO : Ou tout Cardiff.

RHYS : Comment l’arrêter, bordel ?

IANTO : Si ça marche exactement comme un virus informatique, on peut s’en charger de la même façon. Une impulsion électromagnétique calibrée sur les fréquences enregistrées des scanners de leur cerveau, ici à St-Helen. C’est le même procédé qui aide les ordinateurs à se défendre contre les virus informatiques.

STELLA : L' IRM de l'hôpital utilise la même énergie électromagnétique ?

IANTO : Il faut relier le Hub via le Blackberry de Gwen. On doit trouver un moyen d’accéder à ce virus.

GWEN : Le coup de fil doit être passé depuis Murdoch House.

IANTO : T’as tout compris. Il faut faire vite.

GWEN : Rhys, amène-toi !

RHYS : Où a-t-on laissé le 4x4 ?

GWEN : Là-bas ! Aïe !

Une voiture dérape.

GWEN : Ça va, je vais bien. Occupe toi du conducteur.

RHYS : Oh mon Dieu !

GWEN : Ses yeux ! Il était sur son portable. Viens Rhys, il faut stopper tout ça !

***

STELLA : Aidez-moi avec ce chariot, j’ai besoin de garder Jack branché sur moniteur. Combien de temps ?

IANTO : On y est presque. Le Blackberry attend l’accès au système informatique du Hub.

STELLA : Une fois le numéro composé, la ville va se retrouver plongée dans le vide.

IANTO : J’ai besoin de ce téléphone !

GWEN : Ianto, il y a intérêt que ça marche !

RHYS : Voilà le téléphone, quoi que tu aies à faire fais-le maintenant !

IANTO : Et Jack ? Et si le virus le laissait coincé dans cet état pour toujours ?

GWEN : On n’a pas le choix, Ianto, on doit le faire.

STELLA : Elle a raison.

Une sonnerie de téléphone.

IANTO : Reviens-moi, Jack.

Les bruits métalliques cessent.

IANTO : Jack ?

STELLA : Il respire, et regardez sur l’écran, son cerveau est revenu à la normale.

IANTO : Jack!

JACK : Ianto ? Ouh... Ma tête ! Stella, Stella Courtney c’est vous ?

STELLA : Ça fait une paye. Bonjour Jack.

JACK : Quelqu'un voudrait bien m’expliquer ce qui se passe ?

 

Plus tard

STELLA : Ok, tu peux te rhabiller.

JACK : Alors doc, j'ai réussi l'examen ?

STELLA : C’est « professeur », Jack, et tu n'as pas marqué de points, pas cette fois.

JACK : Pas comme au bon vieux temps ?

STELLA : Encore moins, je suis une grand-mère à présent.

JACK : Oui mais une grand-mère très glamour !

STELLA : Tu n’arrêtes jamais, hein ?

JACK : Vous me connaissez.

GWEN : Alors comment va-t-il ?

STELLA : Comme d’habitude, impossible mais charmeur. Pas d’effets secondaires, idem pour les autres patients.

IANTO : Les unités médicales sillonnent la région, les choses s’arrangent. On dirait que tout le monde est hors de danger.

GWEN: Il semble que l'impulsion électromagnétique ait réinitialisé le cerveau des victimes, en détruisant le virus, la moitié du réseau téléphonique a cramé.

STELLA : Eh bien il ne me reste plus qu’à m’en aller. Ce fut un plaisir de te revoir, Jack.

JACK : Oh, mais je croyais qu’on allait raconter les années 70 à Gwen et à Ianto ?

IANTO : Oh seigneur, non !

STELLA : Je ne crois pas. Tu sais à peine danser, tu n’as jamais été John Travolta !

JACK : Mais que si je l’étais, la fièvre du samedi soir.

STELLA : Je sais, mais contre cela il n’existe aucun remède. Au revoir Jack.

JACK : Adieu, Stella, et merci.

GWEN : Je vous ai trouvé une voiture, vous venez ?

(Les deux hommes sont seuls)

IANTO : Alors, tu ne te souviens pas de cette transe ?

JACK : Non. Tu m’as parlé pendant ? Ils disent que c’est-ce qu’il faut faire.

IANTO : J’ai parlé... un peu. Mais je suis pas très causeur.

JACK : Je sais.

IANTO : Je suis comme ça.

JACK : Ouais... Mais tu ne seras jamais un « spot » dans le temps, Ianto Jones, pas pour moi.

 

FIN

Note : Version complète et définitive. Merci à Antoinette pour sa précieuse collaboration.

Ecrit par chrismaz66 
Ne manque pas...

Rejoins l'équipe HypnoCheck pour vérifier les informations des épisodes de la citadelle.
L'équipe HypnoCheck recrute ! | En savoir plus

L'équipe HypnoDiff, chargée de la saisie des synopsis et des news diffusions, recrute.
L'équipe HypnoDiff recrute ! | Plus d'infos

Le nouveau numéro d'HypnoMag est disponible !
HypnoMag | Lire le nouveau numéro !

Alternative Awards : À vos nominés
Alternative Awards | On compte sur vous !

Activité récente
Actualités
ANNIVERSAIRE

ANNIVERSAIRE
Aujourd'hui, journée chaude du 14 avril, c'est l'anniversaire d'un noble indigène d'un pays froid,...

John Barrowman a un nouveau... compagnon !

John Barrowman a un nouveau... compagnon !
Eh oui... pas de panique John est toujours en couple avec le beau Scott Gill, mais une triste...

Sondage Nouveau

Sondage Nouveau
Alors on fait le bilan, merci aux 14 votants qui ont donné un partenaire immortel à notre...

Tous en boîte avec Ianto Travolta !

Tous en boîte avec Ianto Travolta !
Eh oui, non, vous avez bien lu, Ianto Jones entre dans la fièvre du Disco pour l'épisode audio de...

ANNIVERSAIRE

ANNIVERSAIRE
Aujourd'hui le 6 avril c'est l'anniversaire de Teddy Sears, alias l'Homme aux Yeux Bleus de la...

Newsletter

Les nouveautés des séries et de notre site une fois par mois dans ta boîte mail ?

Inscris-toi maintenant

Sondage
HypnoRooms

chrismaz66, 15.04.2024 à 11:46

Oui cliquez;-) et venez jouer à l'animation Kaamelott qui démarre là maintenant et ce jusqu'à la fin du mois ! Bonne chance à tous ^^

Supersympa, 16.04.2024 à 14:31

Bonjour à tous ! Nouveau survivor sur le quartier Person of Interest ayant pour thème l'équipe de Washington (saison 5) de la Machine.

choup37, Avant-hier à 08:49

5 participants prennent part actuellement à la chasse aux gobelins sur doctor who, y aura-t-il un sixième?

chrismaz66, Avant-hier à 11:04

Choup tu as 3 joueurs de plus que moi!! Kaamelott est en animation, 3 jeux, venez tenter le coup, c'est gratis! Bonne journée ^^

choup37, Hier à 19:45

Maintenant j'en ai plus que deux, je joue aussi sur kaa

Viens chatter !